Il assure le traçage et débite les blocs de pierre avant de pouvoir les façonner et les polir.
Il maitrise les gestes ancestraux et les technologies les plus récentes.
Il utilise des outils adaptés selon la dureté de la pierre : pointerolle, ciseau, marteau pneumatique, etc.
Il exerce son art en atelier et sur les chantiers, au sein de marbreries funéraires ou d'entreprises du bâtiment spécialisées dans la restauration et l'entretien du patrimoine architectural.
Adresse et sens artistique sont requis pour devenir tailleur de pierre.
Ce professionnel est précis et soigneux.
Il possède de solides connaissances en géométrie, en géologie, en dessin technique et a une bonne perception des volumes.
Le métier est enseigné à partir de la classe de 3ème en formation initiale et en apprentissage dans des lycées professionnels, des CFA et l'AFPA qui préparent aux :
> CAP tailleur de pierre,
> MC (mention complémentaire) graveur sur pierre ou sculpture sur pierre accessibles aux titulaires de CAP ou de diplômes proches des techniques de la pierre,
> BP (brevet professionnel) métiers de la pierre,
> BP tailleur de pierre des monuments historiques,
> Bac pro métiers et arts de la pierre.
L'association ouvrière des Compagnons du devoir prépare également nombre de ces diplômes et certificats.
La taille de pierre fait partie des activités artisanales réglementées définies par la loi no 96-603 du 5 juillet 1996, article 16-I.
Créer une entreprise dans ce domaine signifie donc que le chef d'entreprise doit justifier d'un diplôme, ou d'un titre équivalent homologué.
A défaut il faut justifier d'une expérience professionnelle de 3 années dans l'exercice du métier de tailleur de pierre.
Le stage de préparation à l'installation devient facultatif avec la loi PACTE 2018. Pacte " est l'acronyme de " Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises ".
Le vote définitif de la loi doit avoir lieu au premier trimestre 2019.
La création d'une entreprise du bâtiment spécialisée dans la restauration de monuments historiques se fait auprès du centre de formalités de la Chambre des Métiers et de l'Artisanat.
Différents statuts juridiques sont envisageables : l'entreprise individuelle en nom propre (EI ou EIRL) ou la SASU qui permet d'éviter la Sécurité Sociale des Indépendants (ex RSI).
De son statut dépend son régime d'imposition, il est donc judicieux de se faire accompagner par un professionnel pour valider son choix.
Les entreprises relevant des métiers d'art bénéficient d'un crédit d'impôt égal à 10 % ou 15 % des dépenses exposées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2019.
Ouvrent droit au crédit d'impôt les dépenses exposées pour la création d'ouvrages réalisés en un seul exemplaire ou en petite série (CGI art.
244 quater O ; BOFiP-BIC-RICI-10-100-07/06/2017).